L’OIM et le HCR appellent à la libération des migrants détenus en Libye

Une semaine après une frappe qui a touché un centre de migrants à Tripoli, faisant plus de 50 morts, les organisations internationales appellent à la libération de tous les migrants détenus en Libye. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés et l’Organisation internationale des migrations, environ 5 600 réfugiés et migrants sont actuellement retenus.

Le centre de détention de Tajoura est désormais fermé. Mardi, les autorités libyennes ont ouvert les portes et les quelque 400 migrants, la plupart des Érythréens, des Soudanais, des Somaliens, sont partis à pied en direction d’un centre du Haut-Commissariat aux réfugiés.

Selon un migrant contacté en Libye, ce centre, qui sert de point de rassemblement pour évacuer les migrants vers le Niger ou l’Italie en attendant de leur trouver un pays d’accueil, héberge actuellement plus de 1 000 personnes. Il est totalement saturé.

Forte insécurité

Il manque des lits, de la nourriture, tout le monde veut partir, explique ce migrant : « Nous voulons tous quitter la Libye et aller au Niger, il n’y a que la guerre ici. Cela tire en permanence. On ne se sent pas en sécurité. En ce moment même, on entend des tirs. Les gens ont peur oui, il n’y a aucune sécurité ici. »

Il existe une vingtaine de centres de détention en Libye. Pour le HCR et l’OIM, il faut éviter qu’une nouvelle tragédie comme celle du bombardement de Tajoura ne se reproduise. Les deux agences de l’ONU demandent notamment que les migrants repêchés en mer Méditerranée ne soient plus débarqués en Libye, qui n’est plus une destination sure.

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