Asile et migration: Erdogan dit avoir rejeté une aide européenne d’un milliard d’euros

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi avoir rejeté une aide européenne d’un milliard d’euros pour l’accueil des migrants en Turquie, au moment où plusieurs milliers de personnes se pressent à la frontière grecque.

« Nous parlons avec eux. Ils nous disent : +Nous allons vous envoyer un milliard d’euros.+ Qui essayez-vous de duper ? (…) Nous ne voulons plus de cet argent », a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence de presse à Ankara avec le Premier ministre bulgare Boïko Borissov.

Ces déclarations interviennent alors que l’Union européenne (UE) est de plus en plus préoccupée par l’afflux de milliers de migrants à la frontière grecque, après que la Turquie eut annoncé avoir « ouvert les portes ».

M. Erdogan a reproché lundi à l’UE de ne pas vouloir « partager le fardeau » avec la Turquie, qui accueille quelque quatre millions de migrants et réfugiés, en grande majorité des Syriens qui ont fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011.

La lutte contre six milliards d’euros

La Turquie a conclu en 2016 un accord avec Bruxelles aux termes duquel elle s’engageait à lutter contre le passage de migrants vers l’Europe, en échange notamment d’une aide de six milliards d’euros.

M. Erdogan a une nouvelle fois accusé lundi l’UE de n’avoir fourni qu’une fraction de cette aide promise, ce que démentent les dirigeants européens.

La décision prise vendredi par la Turquie d’ouvrir ses frontières avec l’Europe intervient alors qu’elle cherche un appui occidental en Syrie, où elle mène une offensive contre le régime syrien.

Face à l’afflux de milliers de personnes à ses portes, la Grèce a pris des mesures draconiennes pour empêcher les passages.

À la frontière, les forces grecques ont tiré lundi des grenades lacrymogènes et utilisé des canons à eau, selon des correspondants de l’AFP.

Lundi, M. Erdogan a accusé les « militaires grecs » d’avoir « tué deux migrants » et d’en avoir blessé grièvement un troisième, sans étayer ses accusations.

Plus tôt lundi, le porte-parole du gouvernement grec avait qualifié de « fake news » une vidéo affirmant montrer un migrant syrien tué par les autorités grecques.

Source : https://www.sudinfo.be

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